Sofitel Marseille Vieux Port
L'expérience
Au 7e étage du Sofitel, le regard a du mal à se détacher de la vue sublime sur le Vieux-Port derrière les grandes baies vitrées. Après vingt-huit ans, Dominique Frérard a cédé sa place en début d’année à Alexandre Auger. Dix ans chez Yannick Alléno, un passage aux Roches Blanches, à Cassis, et le voilà aux commandes du vaisseau amiral marseillais. Après huit mois de rodage, il présente une carte alléchante dessinée comme sur un carnet de bord qui rappelle les menus d’Alain Chapel. Mais là s’arrête la comparaison. Sur le menu à 99 €, on note un bon maquereau brûlé à la flamme avec rhubarbe et fraises, gel de gingembre et croustillant anisé, puis un travers de loup puntalette (langues d’oiseau) palourdes, cébettes et mousse iodée aux zestes de citron. Un plat tout en suavité, moelleux, parfaitement cuit. On veut oublier le château filet de bœuf maturé cuit au sautoir et petites girolles crémées gâché par un pressé de pomme de terre compact et sans saveur et faire l’impasse sur le dessert, une génoise molle sans âme et des quartiers d’abricot bien trop secs. La carte des vins égrène les valeurs sûres dans un climat de confiance. Et, comme personne ne nous raccompagne, notre regard se porte une dernière fois sur le panorama.